vendredi 5 février 2010

Invictus

On sort quelques instants de la Techno ?
2000, Est Coast. Les rappeurs Talib Kweli et Hi-Tek s'accocient et pondent un bijou, Reflection Eternal. Si le hip-hop a une âme, il se pourrait qu'elle soit cristallisée dans cet album génial du début à la fin. 20 titres aux accents Soul, Deep et rythmés par un flow sans égal. Ici l'intro featuring Nelson Mandela. Rien que ça.

On fait un saut de 10 ans en avant pour atterrir à Londres en compagnie des Basement Jaxx. Généralement, on ne (re)connait de ce groupe que Where's Your Head At (clip), et leur dernier album n'arrange pas tellement les choses, puisqu'il est globalement surfait et ennuyeux. Cependant, il comprend Scars, ce titre Downtempo à l'instru monumentale. Pour le coup, c'est du RnB. Je ne pensais pas en récouter un jour.

Retour à 1997. En Angleterre, les années 90 furent marquées par l'apparition de la Drum 'n' Bass, courant réapproprié à merveille par David Bowie dans Earthling. Album d'avant-garde de par ses croisements musicaux, Earthling défriche et réinvente. On s'intéresse à la piste la plus "club" si je puis dire. Du démarrage survolté aux envolées de grattes ou de claviers, Bowie nous tient en haleine. Et le reste du disque est au moins aussi bon.

Je me sens obligé d'incorporer des délires House, alors les voilà : Brunn, qui bidouille au sampler des cuivres à la balkanique, des percus inédites et des éléphants, tout ça dans dans la joie et la bonne humeur. L'EP Khattabi est d'ailleurs à écouter en entier, dans ce genre de mélanges groovy. Ceci avec un remake festif du Roi Lion, histoire d'assurer l'ambiance. Seulement, on s'appauvrit beaucoup avec Douster, musicalement parlant, avec ce pseudo Kuduro cheap.

Pour terminer, le Radiohead qui va bien, surtout en final de Brodinski à 6h du matin.

J'oubliais : voici la preview du prochain Surkin. Son retour est à la hauteur des attentes, puisque ce type risque d'incarner à lui seul le renouveau de la French Touch. Beaucoup peuvent se coucher après ça.
Surkin - Fan Out (youtube)

dimanche 17 janvier 2010

RBP

Une poignée de Techno groovy et hypnotique, let's go. 
L'élégant Psyche Funk sur fond de synthés à la Pépé Bradock, puis un titre assez décalé de la récente compilation Sender dans un second temps, accompagnés d'un Mambo couplé aux lourdes basses fumantes de Gary Beck et d'une envolée tribale par Mark Broom, pour terminer avec le dernier périple de chez Cocoon Recordings, petit chef d'oeuvre de Yousef, qui consiste en dix minutes de haute voltige entre violoncelles et piano : la grande classe. A écouter dans l'ordre. Ça aurait presque mérité une mixtape. 

samedi 2 janvier 2010

Fin de décennie.

Bon, on fait le rapide bilan musical ? Deuxième réveillon depuis la création de cette page. Cette année, une sorte de vague d'enthousiasme pour de la musique moins bourrine et plus raffinée s'est dessinée. Bon, pas forcément en bien : les netlabels fusent, vendre de la musique ne coûte plus rien et on se noie facilement dans le minimalisme gratuit et sans intérêt. Pas comme Stimming, encore une fois. Un énorme cadeau de 2009, tellement subtil et tellement puissant.

Allez, une petite sélection de titres 2009. D'abord, un récent remix de Marc Romboy. Cet allemand produit de la Techno minimale costaude et funky. Blake Baxter y pond encore un vocal nostalgique de l'underground, sur fond  de samples et turbines tempêtueuses.

Autre sortie intéressante, le dernier Butch : Super Fluff Disco Stuff, un EP qui sonne House remuante et Disco. Puis il y a Pump Pump, cette track qui nous replonge en pleine French Touch made in 1997, en plein live de Bangalter, avec ce break interminable et la reprise folle. On en redemande.

Tony Lionni, toujours from Deutschland, monte cette année en puisant dans la Techno de Detroit. Difficile à décrire. Disons que le monsieur sait trouver le synthé juste pour faire s'envoler les âmes. Un kick, les accords les plus deep qui soient, le bout de vocal à point, et tout cela évolue à s'en faire péter le cortex. Les ingrédients de Found A Place fonctionnent à merveille.

Il devient de plus en plus compliqué de sortir de la terre germanique. Heureusement, l'anglais Clark de chez Warp Records nous a offert un solide album. C'est du Clark, à savoir alambiqué, mental, mais qu'est-ce que celui-ci tabasse. 

Et comme on dit, bonne année. Tous en coeur : la minimale (entre autres) c'est trop génial